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Accueil à l’école pour les enfants des soignants et des caissières

Des enseignants assurent un accueil scolaire aux enfants dont les parents travaillent. KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

(Keystone-ATS) Depuis bientôt trois semaines, les écoles sont fermées pour endiguer la propagation du coronavirus. Les cantons ont organisé des accueils pour certains élèves de la scolarité obligatoire. Reportage jeudi à Yverdon-les-Bains.

Au collège Pestalozzi, près du centre-ville, deux salles de classe sont ouvertes dans un bâtiment quasiment vide: l’une accueille trois enfants, l’autre deux. Chiara, 8 ans, raconte sa journée: “d’abord, je fais mes devoirs. Après, je m’occupe avec des bricolages. Je viens de faire un lapin”. Mais elle l’avoue: l’école lui manque.

Des enfants du personnel soignant ou du secteur alimentaire – des professions particulièrement au front en cette période de pandémie – fréquentent ces lieux d’accueil scolaire. Au niveau du canton, nous recevons “environ 500 élèves, mais cela fluctue en fonction des jours”, explique à Keystone-ATS la conseillère d’Etat Cesla Amarelle.

Au collège Pestalozzi, “on accueille sur la semaine une petite vingtaine d’enfants, avec un maximum de onze enfants par jour”, explique la directrice Sarah Christe. A leur programme: cuisine, jeux, bricolages et jeux à l’extérieur, lorsque le temps le permet.

Comme dans toutes les écoles du canton, les locaux utilisés pour ce Service d’accueil scolaire (SAS) sont désinfectés deux fois par jour. Les communes sont chargées du nettoyage. Et ces espaces ont reçu du savon, des essuie-mains jetables et du gel hydroalcoolique.

Elan de solidarité

Pour assurer l’encadrement, les enseignants s’inscrivent en ligne en indiquant leurs disponibilités. “En une heure, l’entier est rempli. On n’a aucune peine à solliciter cet élan de solidarité. Il y a une vraie mission à mener pour accueillir les enfants qui ont besoin d’être gardés durant la journée”, observe la directrice.

“On verra sur la durée, mais pour l’instant cela se passe très bien”, ajoute Cesla Amarelle. Mais les effectifs des élèves pourraient quelque peu évoluer. La conseillère d’Etat s’attend à ce que, à un moment donné, certains secteurs doivent reprendre le travail “comme on l’a vu cette semaine avec certains chantiers”.

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