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Le pape François appelle de nouveau à accueillir migrants et réfugiés

Pour le pape François, "ce n'est pas un péché d'avoir des doutes et des craintes. Le péché, c'est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus." KEYSTONE/AP/ALESSANDRA TARANTINO sda-ats

(Keystone-ATS) Le pape François a une nouvelle fois lancé dimanche un appel à l’hospitalité envers les immigrés, à l’occasion de la 104e Journée mondiale des migrants et réfugiés. Il a estimé que “le péché était de renoncer à la rencontre avec l’autre”.

“Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté”, a déclaré le pape lors d’une messe solennelle célébrée dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Pour Jorge Bergoglio, lui-même issu d’une famille d’émigrés italiens venus en Argentine, “nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre”. “Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, ‘volent’ quelque chose de ce que l’on a construit péniblement.”

“Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs: ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec. Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain”, a-t-il ajouté.

Pour le pontife de 81 ans, “ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes. Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus. Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre”.

Lampedusa et Lesbos

Depuis le début de son pontificat en mars 2013, le pape a multiplié les prises de position fortes en faveur de l’accueil des réfugiés et des migrants. Il s’était rendu quelques mois après son élection sur l’île italienne de Lampedusa, alors principale porte d’entrée des migrants. En avril 2016, il était rentré d’une visite sur l’île grecque de Lesbos avec trois familles de réfugiés syriens musulmans à bord de son avion.

Le pape entamera lundi un voyage de huit jours sur son continent natal, en se rendant d’abord au Pérou, puis au Chili. Ce sera son 22e voyage à l’étranger.

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