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Les Romands sont moins zélés en matière de troisième pilier

Les Alémaniques jouent davantage les écureuils que les Romands (archives). KEYSTONE/AP/MARTIN MEISSNER sda-ats

(Keystone-ATS) Les Suisses n’alimentent pas de la même manière leur troisième pilier. Les Romands y sont notamment moins assidus que les Alémaniques, révèle une étude de Credit Suisse.

Tandis que 54% des Romands effectuent régulièrement un versement sur leur pilier 3a, ils sont 61% à le faire de l’autre côté de la Sarine, montre lundi le numéro deux bancaire suisse, se basant sur les chiffres de l’Office fédéral de la statistique pour 2015. Les Tessinois sont encore moins portés sur la prévoyance individuelle (44%).

Selon les calculs de Credit Suisse, c’est pourtant en Suisse romande, mais aussi au Tessin et à Schaffhouse, que l’avantage fiscal d’un recours à l’épargne 3a est supérieur à la moyenne, sachant notamment que les économies d’impôts s’avèrent plus importantes dans les cantons à la charge fiscale élevée.

“C’est précisément dans les régions francophone et italophone, là où notre analyse montre que l’épargne 3a est particulièrement intéressante sur le plan fiscal, que la part des épargnants 3a est inférieure à la moyenne”, a résumé Oliver Adler, chef économiste Suisse de la banque, cité dans un communiqué. “Il existe donc dans ces régions un potentiel pour mieux tirer profit des avantages de la prévoyance individuelle”, a-t-il estimé.

Femmes et jeunes épargnent moins

De tous les chefs-lieux, c’est à Delémont que l’on cotise le moins sur le pilier 3a avec un versement moyen de 1218 francs pour un célibataire salarié. C’est 1000 francs de moins que les Appenzellois qui, avec leur versement moyen de 2286 francs, sont les plus zélés en la matière.

Outre ces différences régionales, Credit Suisse a constaté d’autres disparités. Les épargnants 3a réguliers sont davantage des hommes (62% de la population active) que des femmes (55%). Les travailleurs étrangers (41%) et la classe d’âge des 25-34 ans (47%) se trouvent également en dessous de la moyenne nationale.

Les différences varient aussi nécessairement en fonction des salaires. Dans la classe des revenus les plus bas (salaire brut annuel inférieur à 60’252 francs), 75% des ménages n’alimentent aucun troisième pilier 3a, note Credit Suisse.

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