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Eurobus ne veut pas voler les voyageurs au rail, dit son directeur

Eurobus veut compléter l'offre actuelle de transports et mieux desservir les régions de montagne, a expliqué son directeur Andreas Meier. Il n'est pas question de concurrencer le trafic régional, selon lui (archives). KEYSTONE/PPR/EUROBUS sda-ats

(Keystone-ATS) Eurobus planifie d’exploiter sept lignes routières longue distance en Suisse. L’entreprise ne veut pas enlever les clients au rail, mais attirer les automobilistes, déclare son directeur pour se défendre face à ceux qui l’accusent d’abuser de la situation.

L’objectif d’Eurobus est de compléter l’offre actuelle de transports et de mieux desservir les régions de montagnes, explique Andreas Meier dans une interview parue dimanche dans le “SonntagsBlick”. Selon lui, l’entreprise a reçu des retours très positifs de la part de diverses autorités cantonales et communales.

Eurobus n’entend pas concurrencer le trafic régional. Les lignes longue distance prévues seraient directes. Par exemple, les deux à quatre liaisons quotidiennes de Zurich à Grindelwald (BE) et à Davos (GR) n’offriraient aucune possibilité de changement à Interlaken (BE) ou Landquart (GR).

L’entreprise de transports argovienne a déposé fin novembre une demande de concession auprès de l’Office fédéral des transports (OFT). Elle veut également relier jusqu’à six fois par jour Berne et Montreux (VD). Eurobus envisage aussi de desservir Bâle, Genève ou le Tessin. Si elle obtient l’autorisation, ses bus devraient circuler dès la mi-2018.

Deux demandes de concession

Le Conseil fédéral a publié en octobre un rapport dans lequel il n’exclut pas d’autoriser des lignes d’autocars nationales longue distance. A condition toutefois de ne pas concurrencer de manière essentielle les offres existantes.

Eurobus est la deuxième entreprise à avoir déposé une demande de concession auprès de la Confédération. L’entreprise de bus zurichoise Domo Reisen veut exploiter les lignes St-Gall – Zurich – Genève aéroport, Zurich aéroport – Bâle – Lugano et Coire – Zurich – Sion.

Des bus avec une soixantaine de places en deuxième classe et une dizaine en première devraient circuler une à deux fois par jour dans les deux directions. L’OFT devrait rendre une décision courant 2018.

Réseau suisse examiné

Le dossier du cabotage est également examiné par la justice. Mercredi, le procès d’un exploitant de liaison en car longue distance se tiendra devant un tribunal bâlois. Flixbus est toujours en train d’examiner si un réseau domestique est envisageable en Suisse, indiquait encore la semaine passée son porte-parole David Krebs.

Les compagnies de bus étrangères sont pour l’heure soumises à l’interdiction de cabotage, qui les empêche de transporter des passagers à l’intérieur des frontières helvétiques. La compagnie allemande a accueilli 1,2 million de passagers en Suisse l’an dernier dans ses autocars, un chiffre record, en hausse de 20%. De nouvelles liaisons vers l’Italie ont notamment été introduites.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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