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La gastrectomie longitudinale comparable au by-pass

En Suisse, 5500 opérations de chirurgie bariatrique sont réalisées chaque année en cas d'obésité sévère. Université de Bâle/Hôpital St. Clara sda-ats

(Keystone-ATS) Pour réduire l’obésité, la gastrectomie longitudinale – l’ablation de la partie gauche de l’estomac – produit des résultats comparables au by-pass gastrique. Les patients perdent durablement deux tiers de leur excès de poids, selon une étude bâloise.

En Suisse, environ 5500 personnes obèses sont opérées chaque année. L’intervention standard est le by-pass gastrique, qui modifie le circuit alimentaire en court-circuitant l’estomac, via l’intestin grêle.

Mais de plus en plus fréquemment, d’autres interventions sont pratiquées, comme la gastrectomie longitudinale, qui consiste à retirer les deux tiers de l’estomac, transformant ce dernier en manchon. Cette opération est plus simple et plus rapide que le by-pass. Elle est en outre associée à moins de complications chez les patients sévèrement obèses.

Des chercheurs de l’Université de Bâle ont effectué une comparaison sur un total de 217 patients répartis aléatoirement en deux groupes. L’âge moyen était de 45 ans et 72% étaient des femmes.

Reflux d’acidité

Résultats: après cinq ans, la perte d’excédent de poids était en moyenne de 68% avec le by-pass et de 61% avec la gastrectomie longitudinale. L’indice de masse corporelle était réduit de manière comparable, de 44 en moyenne à 32.

Les deux types d’opération ont en outre amélioré la pression artérielle des patients, la glycémie, les troubles métaboliques, douleurs dorsales et articulaires ainsi que les tendances dépressives.

En revanche, ceux qui avant l’opération souffraient de reflux d’acidité gastrique ont davantage profité du by-pass. Chez 60% d’entre eux, les symptômes ont disparu, contre seulement 25% dans le groupe à estomac en manchon. Chez ces derniers, les reflux se sont parfois aggravés, voire sont apparus chez des patients qui n’en souffraient pas précédemment.

Une nouvelle opération ou d’autres interventions ont été nécessaires chez 22% du groupe by-pass, contre 16% des patients ayant subi la gastrectomie longitudinale. Ces travaux ont été publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

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