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Liverpool grand vainqueur d’un match hallucinant

(Keystone-ATS) Spectacle total à Anfield! La Ligue des champions a offert ce qu’elle a de plus beau lors de la demi-finale aller entre Liverpool et l’AS Rome, remportée 5-2 par les Anglais.

Ces derniers furent longtemps irrésistibles, mais un peu en difficulté sur la fin. Les Reds ont d’abord mené 5-0, puis leur coach Jürgen Klopp, dans l’euphorie générale, a sorti Mohamed Salah, auteur de deux buts (ses 42e et 43es cette saison!) et meilleur joueur sur le terrain. Il restait un quart d’heure à jouer et la messe semblait dite, tant les Anglais se montraient éblouissants. Mais les Italiens, pourtant groggy, sont revenus de nulle part pour entretenir le lumignon de l’espoir en marquant le 5-1 par Dzeko à la 81e et le 5-2 par Perotti sur penalty à la 85e.

Liverpool reste bien sûr archifavori, mais il faut rappeler qu’en quarts de finale, les Romains avaient éliminé Barcelone en gagnant 3-0 le match retour après s’être inclinés 4-1 à l’aller…

Emballant

La force de frappe de Liverpool est invraisemblable. Les Anglais ont emballé le match vers la demi-heure de jeu, pour un condensé d’instants de folie. Salah “nettoyait” la lucarne romaine d’un superbe tir enroulé pour l’ouverture du score à la 35e. Et les Reds ne seraient pas des Anglais s’ils avaient temporisé après cette réussite. Sans le moindre calcul, ils ont dans la foulée appuyé tant et plus sur l’accélérateur pour tenter de faire le break avant la pause. Et ils y parvinrent: peu après un joli coup de tête de Lovren sur la transversale romaine, Salah, servi par Firmino, doublait la mise à la 45e d’une magnifique petite balle piquée, seul devant Allison.

Il n’avait guère fallu plus de cinq ou six secondes à Liverpool pour se dégager de ses propres seize mètres et aller faire trembler les filets adverses. Un rythme et une vitesse d’exécution hallucinants, pas le moindre temps mort, au point où l’on s’est demandé pourquoi l’arbitre ajoutait 2′ de temps additionnel.

Si la pluie se calmait, les hommes de Jürgen Klopp, eux, repartaient de plus belle après la mi-temps. De buteur, l’inarrêtable Salah se transformait en passeur, à deux reprises: pour le 3-0 à la 56e par Mané (son 8e en Ligue des champions cette saison), et pour le 4-0 six minutes plus tard pour Firmino.

Le même Firmino marquait son deuxième but de la soirée, sur corner – il faut varier les plaisirs – dix minutes plus tard pour le 5-0. Des 37 buts inscrits par Liverpool cette saison en Ligue des champions, plus des deux tiers l’ont été par un des membres du trio infernal Salah-Mané-Firmino.

Les chiffres paraissent avoir bien peu de valeur au regard du spectacle proposé, plus éloquent que toutes les statistiques. Mais les Reds méritent le rappel de leurs exploits: ils sont invaincus en compétition européenne depuis seize matches à Anfield, ils restent plus que jamais la seule équipe à n’avoir pas connu la défaite cette saison en Ligue des champions et, à titre personnel, Salah a toujours marqué au moins une fois à chaque match disputé à Anfield depuis le Boxing Day (26 décembre).

Mais Rome n’est pas mort. Et quoi qu’il en soit, l’équipe qui affrontera Liverpool – très probablement – ou l’AS Rome en finale, que ce soit le Bayern Munich ou le Real Madrid (les deux autres demi-finalistes), a du souci à se faire au vu du spectacle proposé mardi.

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